Que faire face à l’inflation ?

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Que faire face à l’inflation ?
 

L’inflation est une situation de hausse généralisée et durable des prix des biens et des services. Cette situation correspond à une baisse du pouvoir d’achat de la monnaie.

 

En France, l’inflation est mesurée mensuellement par l’INSEE à travers l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) et l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH). Eurostat (l’organisme européen en charge de la production de statistiques européennes harmonisées) va utiliser ce dernier indice, ainsi que ceux produits par les différents organismes statistiques des pays membres de l’Union européenne, pour calculer l’inflation en zone euro et dans l’Union européenne.

L’IPC et l’IPCH sont des indicateurs de variation mensuelle d’un panier de différents produits et services représentatifs de la consommation finale des ménages.

 

Quelles sont les principales composantes et variations de l’IPC ?

 

Pour calculer l’indice des prix à la consommation, l’INSEE observe la variation des prix de dizaines de milliers de biens et services. Le détail précis des prix étudiés n’est pas rendu public car si c’était le cas il deviendrait possible pour des producteurs et des commerçants de modifier uniquement les prix observés par l’INSEE, ce qui fausserait les statistiques.

Les biens et services sont réunis en grandes catégories auxquelles il est attribué une pondération, mise à jour annuellement, en fonction de leur poids dans la consommation moyenne des Français. Par exemple, en 2021, l’alimentation pèse 15,8 %, le logement 15,3 % (ce poids prend en compte les loyers et des charges, comme l’eau, l’électricité, etc.), la restauration 6 % et l’habillement 3,6 %.

L’IPC ne prend pas en compte l’évolution des prix de l’immobilier à l’achat. En effet, un achat immobilier est considéré comme un investissement et non comme une consommation. Pour calculer la pondération adossée aux loyers, il faut tenir compte du fait qu’environ 60 % des Français sont propriétaires et donc ne paient pas de loyer. La pondération des dépenses de loyers (généralement autour de 6 %) est une moyenne qui cache de grandes disparités entre les propriétaires et les locataires.

Entre 2000 et 2020, la hausse de l’IPC a été en moyenne de 1,4 % par an. Cette moyenne masque cependant des variations très différentes selon le type de produits. Par exemple, le prix du gaz a augmenté en moyenne de 4 % par an en moyenne au cours de la même période, le fioul domestique de 2,7 % et le tabac de 6,4 %. À l’inverse, les prix moyens de la santé ont baissé de 0,2 % par an, des loisirs de 0,32 % par an et des communications de 1,68 % par an, notamment du fait des baisses de prix dans l’informatique.

Les variations de prix tiennent compte de l’évolution de la qualité. Par exemple, si le prix d’un médicament ou d’une télévision reste identique mais que sa qualité a augmenté, l’INSEE considérera que son prix a baissé.

 

Les différentes causes de l’inflation

 

 

Il existe principalement quatre facteurs à l’origine de l’inflation :

 

L’inflation par les coûts

 

Lorsque les prix des matières premières s’accroissent, cela pèse sur les coûts de production des entreprises. Il en va de même si en raison de la faiblesse du chômage, ces dernières doivent augmenter les salaires pour pouvoir attirer de nouveaux employés.

En réaction, et pour conserver leurs marges bénéficiaires, les entreprises sont incitées à augmenter leurs prix, ce qui provoque un premier saut inflationniste. Toutefois, si les salaires sont indexés sur l’inflation, la hausse des prix est répercutée automatiquement sur le niveau des salaires, qui s’accroissent à leur tour. Il s’en suit une nouvelle hausse des prix et un cercle vicieux inflationniste se met en place.

C’est ce processus qui était à l’œuvre dans les économies occidentales au milieu des années 1970 après le premier choc pétrolier et qui a conduit à l’apparition de taux d’inflation annuelle élevés, supérieurs à 10 %.

 

 

 

L’inflation par la demande

 

Lorsque la demande de produits ou de services s’accroît mais que l’offre de produits et services n’arrive pas à s’adapter à ce surcroît de demande, les prix sont poussés à la hausse.

Les entreprises mettent en œuvre des programmes d’investissement pour accroître leur production et embauchent de nouveaux salariés, ce qui stimule davantage l’activité économique et la demande globale des ménages. Tant que les quantités produites ne parviennent pas à satisfaire la demande globale, le processus de hausse des prix se poursuit. Cette situation est typique d’une économie qui sort d’une phase prolongée de faible croissance ou même d’une récession.

Dans un contexte de sortie de conjoncture morose ou déprimée, les entreprises ne réagissent pas immédiatement à une hausse de la demande pour leurs produits car elles cherchent à écouler leurs stocks et préfèrent avoir la confirmation du caractère durable de la reprise avant d’investir.

 

L’inflation importée

 

Lorsque le taux de change d’une monnaie se déprécie par rapport au dollar et/ou aux autres principales devises de facturation du commerce mondial, le coût des produits importés augmente.

Ce renchérissement des importations se répercute dans tous les secteurs de l’économie et touche les ménages autant que les entreprises. Ce phénomène peut aussi avoir pour origine une forte hausse des cours des produits énergétiques et agricoles sur les marchés mondiaux.

 

L’inflation par excès de création monétaire

 

Certains économistes qualifiés de « monétaristes » affirment que l’inflation « est toujours et partout un phénomène monétaire » (pour reprendre l’expression de Milton Friedman). Ils considèrent en effet que l’inflation apparaît parce que le stock de monnaie circulant dans l’économie est trop important par rapport à la quantité de biens et services offerts.

C’est donc un excès de création monétaire par les banques commerciales ou par le financement du déficit public par la banque centrale qui est à l’origine de l’inflation. Dans ce contexte, celle-ci est alimentée par un excès de demande et par la dépréciation du taux de change.

En France et dans la zone euro :L’inflation s’accélère depuis quelques mois déjà, du jamais-vu depuis 13 ans.

L’inflation bat en novembre 2021 tous les records. Le rythme de l’inflation atteint 2,8% en glissement annuel, soit son niveau le plus élevé depuis 13 ans en France. En zone euro, c’est pire, l’inflation semble même s’accélérer, avec une progression de 4,9%. Du jamais-vu depuis la création de l’euro. Cette poussée des prix s’explique pour l’essentiel par la flambée mondiale des prix de l’énergie.

 

Aux États-Unis :

L’inflation depuis le début d’année 2021 s’est accélérée aux États-Unis, enregistrant sa plus forte hausse depuis 1982, alors que la forte demande des consommateurs s’est encore heurtée aux problèmes d’approvisionnement liées à la pandémie. La hausse des prix s’est élevée à 6,8% en novembre 2021.

Nos conseils :

Depuis 2020, la vie est devenue plus chère. En d’autres termes, vous devrez payer plus qu’il y a un an pour obtenir le même bien de consommation. Cela s’explique principalement par deux causes citées ci-dessus. A savoir, une amélioration économique liée à un début de sortie du covid qui se heurte à des entreprises qui redémarrent lentement, peinent à embaucher et qui globalement restent prudentes. Cela induit une demande supérieure aux stocks. Il y a également la hausse du prix des matières premières et de grosses tensions avec la chine, et enfin, l’injection massive d’argent nouveau par la BCE pour financer la dette que les pays européens ont creusée afin de sauver leurs économies et leurs systèmes de santé.

Pour vous protéger de cette inflation historiquement haute et éviter de contempler passivement votre épargne se déprécier au fil des jours, chez Intégral Patrimoine, nous vous conseillons de ne pas la conserver sur des livrets qui vous rémunèrent moins de 1% par an alors que l’inflation en France est actuellement autour de 3 % !

Nous pensons qu’il faut investir votre épargne sur des actifs performants en veillant à opérer une bonne diversification et dans le respect de votre profil de risque qui dépend grandement de votre expérience, de votre situation patrimoniale et de votre horizon de placement.

Il existe des actifs financiers qui vont surperformer l’inflation (actions, obligations convertibles etc.), il est possible également d’investir à travers des fonds dans des matières premières qui agissent traditionnellement comme des remparts contre la hausse de de l’inflation comme l’or et il n’est pas interdit de sortir des sentiers battus et de s’intéresser à certaines crypto monnaies comme le bitcoin (de manière raisonnable et sans que cela représente une part importante du portefeuille). En effet ce dernier en plus de reposer sur une technologie prometteuse (la blockchain), est décorrélé de certaines causes de l’inflation comme par exemple les émissions excessives et non limitées de monnaie par les banques centrales pour financer les dettes ; puisqu’il n’existera qu’un nombre fini de bitcoins et la date de fin d’émission du dernier bitcoin est connue d’avance (vers 2140).

Lutter contre l’inflation en investissant sur des actifs adaptés est important, mais vous pourriez en plus avoir d’autres objectifs qui sont tout aussi centraux. En effet s’agit-il uniquement de valoriser vos actifs ? Y a-t-il un besoin de transmission, avez-vous d’autres projets à financer en parallèle, comment vos placements s’intègrent dans votre stratégie de retraite ? quel impact fiscal ? etc.

Nous pouvons vous accompagner dans cette démarche d’analyse Globale qui vous permettra de prendre les bonnes décisions et de disposer du bon niveau de conseil.

 

 

 

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